Le lin
Une matière première « LANDMADE » par excellence: locale, naturelle, polyvalente et résistante, elle bat à plates coutures (selon nos critères) son concurrent héréditaire, le coton.
Naturellement naturel:
Même s’il existe aussi du lin bio pour les puristes, le lin non certifié ne nécessite déjà à la base que très peu de produits phytosanitaires et quasiment pas d’engrais. Il piège quantités de CO2, consomme très peu d’azote du sol. Il n’épuise donc pas les sols, et contribue même, en assolement, à laisser reposer la terre et à la reconstituer.
Rustique et implanté de la Normandie aux Flandres, il se contente de la pluie qui tombe du ciel (à profusion, il faut bien le dire…), sans qu’il soit nécessaire d’arroser artificiellement. Tout le contraire du coton, qui, même quand il est « bio », nécessite une irrigation massive.
Il n’y a donc pas photo, comme on dit… Ou plutôt si, voyez donc par vous même:
(toute présentation des choses qui vous paraitrait un poil partisane ne saurait être que fortuite ou involontaire) 🙂
Impact de la culture du lin sur le paysage: champ de lin en fleurs …
Impact de la culture du coton sur le paysage: la mer d’Aral asséchée par l’irrigation des cultures….
Une filière hyper locale:
Il est peu d’exemples d’une matière première agricole aussi locale (2/3 de la récolte mondiale entre Caen et Dunkerque) qui aura réussi à entrainer tout un écosystème économique, intégré verticalement (du liniculteur au négociant, en passant par le filateur, le tisseur, l’ennoblisseur), et de proximité: le lin qui est proposé par Landmade est récolté et filé dans le Nord, tissé et confectionné à quelques km de nos bureaux. L’un d’entre eux se situe même, record absolu, à 850m à vol d’oiseau d’où nous nous situons…!
Ce réseau d’entreprises qui vivent en symbiose, créent, innovent, embauchent, coopèrent est en quelque sorte notre « Flax Valley » (Flax= fibre de lin en anglais). Le groupement Masters of Linen (je vous engage à visiter leur site, très bien fait) fédère au niveau européen la filière textile du lin. Mais il ne faut pas oublier que le lin, ce sont aussi des matériaux pour le bâtiment, des produits oléagineux, un élément de certaines fibres composites, un composant du linoleum que nous utilisons aussi pour certains plateaux de tables, et bien d’autres choses encore…
Pour ceux qui ont la flemme d’aller voir l’excellent wikipédia sur le lin, voici le résumé en quelques images des grandes étapes de sa transformation:
Moisson en juillet: le lin n’est pas fauché mais arraché
…pour favoriser le « rouissage »: macération au sol
Balles de fibre de lin brut. Aux filateurs de jouer….
Bobines installées sur le métier à tisser
L’arracheuse forme des « andains » droits et réguliers
Le teillage: séparation de la paille et de la fibre de lin
Une fois filées, les bobines partent chez les tisseurs…
Tissage de notre « essuie-verre » en rouleaux
Crédits photographiques:
Un grand merci à Rachel de l’excellent blog www.mespetitsbonheurs.com qui nous à permis de reprendre quelques photos de son reportage sur le lin.