Quand Landmade fait un carton…

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En dépit de toute rationalité économique, Landmade persiste à faire fi des soi-disant « bonnes » pratiques du e-commerce moderne productiviste, où le carton, forcément neuf donc, doit s’adapter aux procédures automatiques. Entre l’inhumanité de l’industrie et l’inefficacité de l’improvisation, la ligne de crête n’est pas facile à tenir, mais chez Landmade, c’est plutôt l’homme qui s’adapte au carton.

Florilèges de nos pratiques hérétiques…

La transversalité des tâches

Chez nous ce sont les mêmes qui préparent les commandes (le fameux « picking » dans les rayons), confectionnent les colis, répondent à vos mails ou au téléphone, et gèrent vos livraisons.

Premier avantage: « avoir la main sur » l’emballage, au sens propre comme au sens figuré, c’est l’occasion de toucher le produit. Notre table d’emballage est de ce fait un irremplaçable centre de formation et la meilleure école pour bien parler du produit et vous conseiller.

deuxième avantage: scotchés derrière nos écrans et dans nos bureaux respectifs, personne ne se fait prier pour aller faire des colis, une récréation bienvenue en quelque sorte, où l’on peut se dégourdir les jambes et papoter, tout en jouant de la scotcheuse. Notre table d’emballage, dont elle reprend d’ailleurs un peu le format est un peu comme les lavoirs d’autrefois: un lieu où se mêlent détente, lien social (comme on dit aujourd’hui), et corvée.

Troisième avantage: un « concept-store » tel que Landmade regroupe par définition une multiplicité de produits aussi variés en mensurations, qu’inégaux en fragilité, et qui peuvent se retrouver sur un même bon de commande. Imaginez par exemple: une bêche, un saladier en grès et un chapeau de paille, à mettre dans le même colis…  La table d’emballage se mue parfois en bureau d’étude, avec à la clé, un paquet pas toujours esthétique mais qui fait la fierté de « l’ingénieux (se) en chef » qui l’a conçu.

Les cartons de récup

Vue printanière de l’emballage. Le stock de carton est au plus bas : vivement la fin de la pénurie !

Nous n’avons pas beaucoup de mérite, ils tombent tout cuits du ciel. Nous en avons à profusion, trop même. Amenés par les livraison de nos fournisseurs, par nos collègues de chez KOK avec qui nous partageons les locaux, par l’entourage (employés, famille). Aucun n’a le format idéal, mais bon an mal an, ce recyclage nous permet d’économiser plus des 2/3 du volume de cartons neufs (il nous arrive d’en acheter quand même un peu). Au prix où est le carton neuf…

Alors si vous faites partie des heureux élus qui recevront un carton de récup, ne soyez pas étonnés de (liste non exhaustive):

– recevoir un outil de jardin garanti à vie dans un carton ayant jadis contenu un lampadaire et estampillé « fragile »…

– déballer votre « made in France » d’un carton bardé d’inscription en anglais…

– découvrir le sourire d’Amazon sur votre colis Landmade… Oui, vraiment, nous ne reculons devant rien!!

Voici maintenant le vrai revers de la médaille: on a évité d’acheter du neuf, mais derrière on perd tout ce qu’on veut…

– tri: certains cartons sont vraiment trop fatigués pour reprendre du service tels quels. Direction, la matelasseuse (voir plus bas) pour une deuxième vie en tant que matériau de calage.

– remise en état: c’est la partie la plus chronophage, le retrait des vieux scotchs et des étiquettes d’origine. Comme un concessionnaire avec une voiture d’occasion, on fait au mieux pour que le carton soit présentable.

– choix du carton dans la pile. Selon la loi immuable (de Murphy), le carton qui va bien est toujours celui qui en dessous de la pile…

– enveloppe kraft: certains cartons pleins d’inscriptions imprimées ne peuvent pas être envoyés tels quels, au risque d’être refusés à l’arrivée (Ah mais non, j’ai rien commandé chez Epson moi…). Nous les enveloppons alors dans une feuille de papier kraft, un quasi « emballage cadeau ».

Le calage en carton matelassé

Le recyclage de cartons entiers n’est que la face émergée de l’iceberg. Cartons endommagés, cartons trop grands pour être réutilisés pour des commandes, ce sont des tonnes de matière que nous jetions auparavant. Nous faisions même carrément passer des bennes à ordure pour évacuer ces montagnes de déchet.

Dans le même temps, la proportion importante de produits fragiles chez Landmade (vaisselle en particulier) nous posait un problème de calage. Si le polystyrène remplissait parfaitement son office, ce n’est quand même pas top sur le plan environnemental.

L’arrivée de notre matelasseuse à carton nous a permis de faire d’une pierre deux coups: utiliser cette masse de carton pour la transformer en un produit de calage très efficace. Calage que nos clients à destination peuvent jeter dans la poubelle à papier/carton, ou composter, ou bruler dans la cheminée.

Le revers de la médaille est encore une fois une question de temps, et donc d’argent. Les cartons doivent être débarrassés de leurs scotchs et étiquette d’origine et découpés en bandes pour passer dans la machine. Une opération fastidieuse, peu gratifiante, et pénible (poussière, poids des cartons, etc…), mais bon, il faut savoir ce que l’on veut.

Matelasseuse matelassant Matelassage prêt à l’emploi
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