L’émail est un mélange liquide que l’on dépose en superficie de la céramique et qui va se vitrifier en changeant de couleur à la cuisson. Le « biscuit » de grès étant lui même intrinsèquement étanche, l’émaillage n’a ici qu’une fonction décorative (couleurs) et d’aspect (toucher lisse).
La pâte et l’émail ne cuisent pas à la même température. En principe, on cuit donc d’abord la poterie crue de grès, le « biscuit », avec des montées en température bien spécifiques, on laisse refroidir, on émaille, et re-belote, mais avec des courbes de chaleur différentes, pour bien cuire l’émail cette fois. Simple, imparable, mais long et très gourmand en énergie (2 cuissons).
Antonio utilise plutôt la technique moderne de la mono-cuisson. En établissant un timing bien précis de montées en températures, de paliers minutés et de refroidissements également parfaitement sous contrôle, on parvient à faire les deux en même temps. Des fours modernes au gaz, pilotés par ordinateur, très souples, et bien isolés sont ici nécessaires. Très chers à l’achat, mais il n’y a ici qu’une seule cuisson. La chaleur résiduelle sera en plus recyclée pour alimenter les séchoirs (voir ci-dessus).
Petite anecdote: la couleur de l’émail liquide n’a rien à voir avec la couleur finale. Le bac d’ émail rose « malabar » que vous voyez ci-dessous est celui utilisé pour notre couleur « grès naturel », plutôt blanc-crême granité au final…
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Emaillage par pulvérisation |
L’émail se dépose en très fine couche |
Emaillage au trempé |
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Egouttoir |
Cuisson au four (plusieurs heures) |
Stockage, emballage, expédition… |
Bonus :
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Les chutes de moulage seront recyclées dans la barbotine… |
Errare humanum est! Les débris seront broyés et réincorporés dans le mélange initial eux aussi… |
Slogans productivistes et empirisme du cablage cohabitent à merveille: la taille humaine comme on l’aime ! |