L'affaire des tailles de couettes

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Un mystère …de taille:

Depuis des temps immémoriaux (l’avènement du catalogue 3 Suisses en couleur…), le quadryptique aussi immuable qu’incontesté des tailles de couettes défie le minimum de logique qui voudrait qu’elles correspondent aux formats des matelas. En observant les-dites tailles (toujours données en cm, largeur x longueur), on voit bien qu’il y a comme un petit souci…

 

  • 140×200: pour lits de 80 et 90cm de large
  • 200×200: pour lits de 120 et 140 cm de large
  • 240×220: pour lits de 140 et 160 de large
  • 260×240: pour lits de 160 et 180 de large

 

Au niveau de la largeur, on ne va pas chipoter pour 10 ou 20 cm d’écart, le spectre des dimensions couvre assez bien la multitude des cas de figure: largeur des matelas de 80cm à 180cm, mais aussi toutes les combinaisons possibles de hauteur de literie (pied+sommier+matelas), qu’il faut prendre en compte pour évaluer ce qui sera nécessaire en « retombées » de la couette de chaque côté du lit.

On ne voit par contre pas pourquoi, les matelas mesurant tous 190 ou 200 cm de long, on se retrouve avec des longueurs de couette qui varient elles, de 40cm…. Deux tailles font particulièrement les frais de l’opération, celles de 200cm de long, ce qui ne laisse dans la pratique pas d’autres options qu’épaules dénudées…ou doigts de pieds à l’air!

Comment en est-on arrivé là? On se dit qu’il doit bien y avoir une raison, et avant de crier au scandale, nous avons cherché à comprendre. .

Le pourquoi du comment

L’intérêt bien compris du statu quo

Avant toute chose, nous avons été très étonnés de voir que les fabricants de couettes en duvet et de housses de couettes en lin que nous avons interrogés, ne contestent pas le bien fondé de notre interrogation. L’argument massue est plutôt du genre: « je suis le mouvement ». Un fabricant de housses de couette va logiquement s’aligner sur les dimensions pratiquées par les fabricants de couettes…et vice-versa. Imparable, humain, tout le monde se tient par la barbichette, et ça peut durer longtemps comme ça.

Nous ne sommes pas plus avancés pour autant…

 

La couette, toute une histoire

 Alors, retour aux sources…

La couette nous vient d’Europe du nord, et s’est imposée à partir des années 70, en ringardisant progressivement notre bon vieux tandem drap platcouverture (a tort selon nous, mais c’est un autre débat…).

Plus chaude, plus légère, perçue comme moins contraignante pour « faire son lit », elle a remis en cause quelques habitudes bien de chez nous en matière de couchage. Là où en France (et dans tout un tas d’autres pays d’ailleurs), nous pratiquons plutôt le « co-dodo » sous le même drap, nos amis du nord dorment le plus souvent chacun avec leur couette perso, une toute riquiqui certes, mais une rien qu’à soi. Que ceux de plus d’ 1.85m qui ont séjourné à l’hôtel ou chez des amis en Allemagne, et qui n’ont pas nuitamment « tenté la diagonale » me jettent le premier oreiller…

L’Europe du nord connaît bien sûr aussi les couettes doubles, mais elles sont moins courantes que chez nous et dépassent rarement les 240×220, alors que leurs formats de lits sont bien supérieurs aux nôtres, couramment 180cm  de large.

En déboulant sur notre marché, les couettes sont arrivées avec leur formats d’origine, et ce sont deux cultures du sommeil qui sont entrées en collision: pragmatisme de la couette individuelle Vs une vision plus « matrimoniale » du couchage… Alors pour contenter tout le monde, furent confirmées et adoptées les tailles germaniques d’origine (140×200-200×200-240×220), mais une taille bien de chez nous (c’est le format standard d’une grande couverture) fût tout de même également entérinée, la 260×240, histoire d’ajouter notre grain de sel à « l’Europe de la couette », et rallier nos derniers récalcitrants.

Le format idéal:

Pour deux: une double ou deux simples?

C’est la première question à se poser. En France, c’est le choix d’une seule grande couette qui viendra spontanément à l’esprit.

Mais n’y a t’il pas tout de même du bon à prendre dans le choix inverse?

Premier argument: la différence de sensibilité au froid des dormeurs. Avec deux couettes individuelles, chacun pourra choisir son grammage en fonction de sa frilosité. Et puis, finie la « lutte de la couette », avec au mieux, des courants d’air intempestifs, au pire, la mise à nu de tout ou partie d’un belligérant… Dernier point pratique enfin, la taille de la « bête »… grand moment de solitude en effet au moment d’installer votre maxi couette dans sa maxi-housse, si vous n’avez pas l’envergure d’un basketteur de NBA!

 

Grandes ou petites retombées ?

Indépendamment du choix précédent, couette double ou couette simple, on peut avoir envie d’une couette qui retombe largement sur les côtés et au pied du lit. Avantage esthétique indéniable, le sommier disparaît derrière le beau drapé d’une couette bien ajustée sur le lit, une coquetterie qui paraitra bien saugrenue à d’autres, pour qui un lit c’est fait pour dormir la nuit, pas pour faire joli le jour: couettes laissées « au naturel » (si vous voyez ce que je veux dire…) ou retirées pour aérer. Une couette avec de généreuses retombées permettra aussi de bien la border sous le matelas, des fois que notre vieil atavisme « couverturier » reprenne le dessus!  C’est enfin la garantie d’un sommeil bien au chaud, sans risque de courant d’air.

Ne perdez pas néanmoins de vue qu’une couette surdimensionnée, ce sera un double surcoût à l’achat (la couette et la housse), mais aussi à l’entretien. Passer de 240×200 à 260×240, ça n’a l’air de rien, mais c’est 20% de tissu en plus (housse) à laver, repasser, plier, etc…

Les « nouvelles mesures » prises par Landmade

 

Au vu de ce qui précède, il apparaît que si le système de tailles de couettes n’est finalement pas si incohérent que cela, nous pourrions tout de même proposer quelques tailles complémentaires. Ayant la chance de confectionner nous-même nos housses, et de pouvoir faire fabriquer nos couettes en laine également sur-mesure, nous sommes libres de nos mouvements, et capables de vous proposer l’ensemble coordonné housse + couette dans les nouvelles mesures.

 

140×220:

Les 20 cm en plus dans la longueur ne seront pas du luxe, par rapport à une 140×200 standard. On comprend que 2m de long, ça peut largement suffire pour des enfants, qui, il est vrai, constituent la majorité des occupants de lits une place, mais n’oublions pas nos grandes perches d’ados dopés aux céréales, qui dépasseront très vite d’une tête leurs propres parents, et qui, diplômés, commenceront statistiquement une brillante carrière de célibataire endurcis. Et pour finir, ne perdons pas de vue que la couette individuelle s’utilise aussi (voir plus haut) dans un lit double, chacun la sienne. Les adultes gâtés (et également pour certains, dopés aux céréales…) que nous sommes apprécieront quelque chose de plus grand qu’un drap de plage…

 

220×220:

20 cm de moins en largeur par rapport à du 240×220, ce sera mieux pour des lits de 140 de large de style contemporain (moins hauts). A la rigueur, ce format pourra aussi convenir pour des lits 160 de large. Les 220 cm de long nous paraissent, comme pour le format précédent, le strict minimum en longueur.

 

280×240:

En maxi format, il aussi pouvoir accommoder les literies ultra larges qui ont de plus en plus de succès: 180 ou 200cm.

Si l’on est adepte de la couette d’un seul tenant pour deux, il faut au moins ça en largeur, sans compter que pour ces literies haut de gamme, les sommiers et matelas sont souvent plus épais, et il faut avoir de la marge au niveau des retombées.

 

Ainsi, même dans le choix des tailles complémentaires, il y en aura pour tous les goûts: une couette individuelle, une taille intermédiaire polyvalente, et un format XXL.

Nous confirmons enfin que, dans les limites des possibilités techniques des fabricants concernés, nous pouvons fournir sur devis n’importe quelle taille qui ne serait pas déjà en catalogue. N’hésitez pas à nous consulter.

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